I.- Préambule
Les guerres, la famine, le manque de travail et plusieurs autres raisons poussent
tous les jours femmes, enfants, hommes et vieillards sur le chemin de l’exil.
Ces dures raisons des départs, les conditions de voyage ; airs, routes, mers et les
conditions d’accueil dès l’arrivée au pays d’accueil influent-elles sur les conditions
psychologiques du migrant au point de l’amener à produire des attitudes qui
compromettent le Vivre Ensemble ? Tel que ce qui se passe au Centre de Boudry ?
Ou la prise en otage dans un train près d’Yverdon ? Avec ce Forum, nous tenterons
de comprendre ce qui est à la base de ces incivilités, les analyser et dégager des
pistes qui peuvent servir à endiguer ces comportements.
II.- Population cible
Ce projet s’adresse aux migrants, aux autochtones et à l’autorité chargée de la
migration.
III.- Description
Nous partirons des expériences et témoignages des gens qui ont fait des kilomètres
à pieds à travers les déserts. Les gens qui ont fait le voyage par la mer et ceux qui
ont voyagé par les airs.
Dans tous ces cas, ces personnes sont sorties traumatisées de ces différentes
expériences. Nous pensons que ce choc psychologique (le traumatisme) est de
beaucoup dans le comportement de ces gens une fois arrivées au pays de
débarquement voulu ou celui où l’on y reste faute de pouvoir poursuivre son
chemin.
Le cas des enfants, adolescents et mineurs, accompagnés ou non, est très
préoccupant. Car ce traumatisme risque d’affecter durablement et gravement leur
vie et perturber le Vivre Ensemble. Surtout lorsque l’on se souviendra qu’il est fort
probable qu’ils soient amenés à construire leur vie ici.
IV.- Objectif poursuivi
Ce projet permettra au migrant de faire une rétrospective sur son parcours, son
comportement et ses impacts sur le Vivre Ensemble.
Informer les autochtones sur les conditions suicidaires des parcours du migrant
dans le but d’améliorer le regard porté sur celui-ci et de fluidifier leurs rapports.
Il donnera à l’autorité en charge de la migration des informations lui permettant de
mieux élaborer sa politique d’accueil et d’encadrement du migrant en général et
celui du mineur en particulier.
Question :
Vous avez l'intention de thématiser les parcours souvent traumatisants à travers le
désert et la mer. Il est possible que cela déclenche des re-traumatismes chez les
personnes concernées. Comment comptez-vous gérer les sentiments, les peurs et la
tristesse qui pourraient surgir lors de votre congrès ?
Selon nous, le fait d’en parler peux amener à banaliser la problématique et la rendre
plus digeste pour les concernés. Cela permettra de les sortir de leur isolement ou
enfermement psychique. Nous allons les écouter sans les condamner tout en leur
indiquant que ce n’est pas la meilleure voie (Désert, la mer…). Le fait de se retrouver
au milieu de plusieurs autres migrants pour en parler, leurs donnera confiance. Le fait
aussi de se confronter aux non migrants et aux autochtones qui les écoutent avec
attention et amour, les mettra aussi en confiance et surtout leur permettra de constater
qu’ils ne sont pas marginalisés. Que les groupes associatifs sont des lieux où ils
peuvent trouver une écoute bénéfique et s’ils ne savent pas à qui s’adresser, ces
milieux associatifs peuvent les orienter vers des institutions qui sont disposées à les
aider et vers les groupes religieux où ils peuvent trouver un soutien spirituel. Ces
traumatismes ressortiront bien sûr. Je dirai même que c’est le but. Mais le fait de se
trouver devant un public très diversifié dans sa composition et homogène dans le souci
d’apporter un soutien, les victimes se sentiront comme des personnes endeuillées au
milieu de celles venues les soutenir, les consoler. Le but étant de les outiller à
surmonter/dominer ces émotions. Et surtout se sentir socialisés.
Ce projet est réalisé en lien avec l’organisation suisse d'aide aux réfugiés : https://www.osar.ch/journees-du-refugie-2024
Téléchargez la présentation du projet ici :
Pour le Comité de l'ACAS
Armando Okito
Président
Yorumlar